Présentation

INTRODUCTION

A Yamoussoukro, les dominicains font de la théologie autrement à travers le projet Sankofa. Le projet SANKOFA est un centre de recherche appartenant à l’Ordre des prêcheurs et à la Province Saint Augustin en Afrique de l’Ouest. Il est situé à dans la ville de Yamoussoukro précisément à 12km sur l’axe Yamoussoukro-Sinfra.

Le Centre Sankofa est un :

  • lieu de recherches agro-écologiques sur les questions de développement durable, de lutte contre la pauvreté, de réflexion et de promotion des droits de l’homme, dans les contextes d’Afrique ;
  • lieu d’études et de recherches en théologies contextuelles plus précisément sur les questions théologiques liées au développement intégral ;
  • centre de formation pour les frères dominicains en année de propédeutique et en année de master en théologie ;
  • centre de ressourcement spirituel pour tous ceux qui, prêtres, religieux ou laïcs, le désirent contempler la nature à travers son beau espace vert.

Le Projet Sankofa comprend quatre (4) structures à savoir :

  • le couvent Saint Thomas d’Aquin ;
  • le centre de Recherche Agroécologique Louis Joseph Lebret.

I. PRÉSENTATION DU COUVENT SAINT THOMAS D’AQUIN

Erigé en couvent le 2 janvier 2005, le couvent Saint Thomas d’Aquin abrite un des plus importants projets de la Province Saint Augustin en Afrique de l’Ouest. Le prieur de ce couvent est le frère Anzian Pierre.  Les frères du couvent ont pour tâche de coordonner le projet Sankofa dans toute ses composantes.

L’Ordre des Prêcheurs a été fondé au XIIIe siècle par Dominique de Guzman (1170-1221).  Les origines de cet Ordre se trouvent dans le dialogue que Dominique a eu avec la double misère de son époque : la misère matérielle et la misère spirituelle.

Pour entrer dans l’Ordre des Prêcheurs, le candidat doit être un chrétien passionné de l’Évangile. Il fait un postulat d’un an ou deux ans au moins pour mieux discerner sa vocation à la vie religieuse tout en restant chez lui. Avec l’accord des frères de la communauté, le candidat entre ensuite au pré-noviciat qui dure trois mois à Yamoussoukro. C’est un moment d’initiation à la vie communautaire et de mise en condition pour le noviciat qui dure un an. Le noviciat est le temps de l’initiation à la vie religieuse dominicaine. Il se déroule à Cotonou (Bénin). Si l’expérience est concluante, le novice fait sa première profession. Il s’engage pour trois ans à vivre selon le charisme dominicain. La profession solennelle qui est l’engagement définitif du frère dans l’Ordre des Prêcheurs a lieu quatre à six ans après la première profession. Le jeune dominicain fait les études de philosophie et de théologie (5 à 7 ans) à Abidjan (Côte d’Ivoire). Entre le cycle de philosophie et celui de théologie, il fait un an de propédeutique à Yamoussoukro. Des études complémentaires selon les aptitudes du frère et les besoins apostoliques de nos communautés viendront achever la formation initiale institutionnelle.

Des frères sont dans la vigne du Seigneur, d’autres sont en formation. Pourquoi ne pas rejoindre cette famille ? A QUI S’ADRESSER ?

 Fraternité Saint Thomas d’Aquin/ R.C.I

Fr. Pierre ANZIAN, OP.  (225) 07 074 591 98

Contact du chargé des vocations

Fr. Vincent ZANGBE, OP. (225) 07 772 206 69

II. PRESENTATION DU CENTRE DE RECHERCHES EN THEOLOGIE DE DEVELOPPEMENT: Institut Saint Thomas d’Aquin de Yamoussoukro (ISTAY)

L’ISTAY comporte une année propédeutique et un cycle de licence canonique en théologie ou master. 

L’année de propédeutique est ouverte aux étudiants dominicains ayant terminé avec succès leurs études de philosophie. Elle est une année d’initiation aux sciences théologiques, aux langues bibliques, aux questions liées au développement, ainsi qu’à la tradition théologique thomiste de l’Ordre des Prêcheurs.

La licence canonique ou master en théologie du développement.

Les cours de licence se fixent comme objectifs de permettre à l’étudiant, au cours de la première année, de se familiariser aux méthodologies de la recherche en théologie dogmatique ou morale. Ils abordent quelques grandes questions théologiques liées au salut et au développement intégral de l’homme, aux rapports entre la foi et le développement.

Une initiation aux sciences liées au développement : Économie, droits de l’homme, anthropologie et sociologie de connaissance du milieu.

La formation comporte une partie pratique sur la gestion des unités de production, le travail de projets avec le monde paysan, les activités pour la justice et les droits de l’homme, l’apostolat rural, l’engagement dans les milieux précaires de Yamoussoukro. La deuxième année est une année d’approfondissement et de recherches sanctionnée par un mémoire. L’option de l’ISTAY est résolument celle d’une théologie contextuelle, inculturée, qui cherche à promouvoir une réflexion enracinée dans la tradition et le Magistère de l’Église catholique romaine et tournée vers les réalités africaines, plus précisément celles du développement intégral. Ce centre, prioritairement un centre d’études supérieures spécialisé tel que prévu par les Constitutions de l’Ordre des Prêcheurs, est aussi un outil de réflexion mis à la disposition des Églises d’Afrique et ouvert à ceux qui le souhaitent.

III. LE CENTRE DE SPIRITUALITE SAINTE CATHERINE DE SIENNE

En lien très étroit avec la spiritualité dominicaine, le couvent propose un centre d’animation spirituelle. Il a pour finalité d’accueillir, pendant une période déterminée, toute personne ou tout groupe désirant se retirer pour un ressourcement spirituel. Des frères accompagneront en direction spirituelle ceux ou celles qui désirent échanger sur des questions importantes dans leur vie spirituelle. Nous avons des chambres climatisées (15000 fcfa) et des chambres ventilées (12000 fcfa) y compris le repas.

IV. CENTRE DE RECHERCHE AGROECOLOGIQUE LOUIS JOSEPH LEBRET (CRALEB)

Le Centre de Recherche Agroécologique Louis Joseph Lebret (CRALEB) est la quatrième composante du projet Sankofa. C’est un espace où on devient écologiquement conscient.

Le CRALEB est un projet de nouvelle société où nous voulons inculquer aux apprenants et aux générations futures, une nouvelle manière de faire l’agriculture tout en respectant son environnement.

Nous avons la production végétale et la production animale.

Au niveau de la production végétale, nous avons la production des légumes en utilisant les produits naturels pour repousser les ravageurs et combattre les maladies. Nous mettons à la disposition du consommateur, des produits sains pour leur santé. A Sankofa, le sol est un être vivant et c’est ainsi que dans la réalité, Sankofa imite la nature, valorise les « bonnes bactéries» présentes dans le sol pour maximiser la production sans avoir recours aux produits chimiques. C’est cela l’agriculture écologique. L’agriculture écologique est la garantie d’un rapport juste entre l’homme et son environnement pour une alimentation saine et une juste rétribution du travail de chacun.

La production animale comporte plusieurs unités, l’aviculture (la production de poulets africains, poulets de chair, coquelet), la porciculture, la cuniculture (lapins), la coturniculture (l’élevage de cailles). Le CRALEB s’appuie sur la philosophie du centre songhaï (centre écologique situé à Porto Novo au Bénin), la philosophie qui règne est celle-ci : « Rien ne se perd, tout se transforme. »  Notre système de production est basé sur les principes de synergie, c’est-à-dire qu’il y a une interaction entre les différentes unités de production. C’est que nous appelons le système intégré de production. Nous recyclons et revalorisons les sous-produits des unités de production et de la ferme en général (les fientes de poulets recyclées à travers le compostage). Ce modèle apporte de nombreux avantages techniques, écologiques, économiques et sociaux.  Le système intégré peut être défini comme la manière dont les différentes unités de productions sont liées entre elles, nous utilisons les sous-produits d’une section pour donner de l’énergie et de la matière pour augmenter le capital biologique.